Résumé de recherche 141
Les services fiscaux électroniques représentent une opportunité prometteuse de renforcer la conformité fiscale des entreprises dans les pays en développement, en particulier en Afrique, où le niveau d’informalité des entreprises reste élevé. Ces services offrent un accès plus large, plus sûr et plus rapide aux procédures fiscales afin de permettre aux entreprises de s’acquitter plus efficacement de leurs obligations à cet égard. L’utilisation de plateformes électroniques aide également les entreprises à tenir des registres financiers plus précis, ce qui améliore la qualité des déclarations fiscales et la perception de l’efficacité des contrôles effectués par le fisc. En outre, ces technologies augmentent la transparence et la prévisibilité du système fiscal en fournissant des données fiables et facilement accessibles pour le calcul de l’impôt. Elles permettent également aux gouvernements d’encourager la formalisation des entreprises informelles en introduisant des incitations fiscales ou en réduisant certaines taxes sur les transactions numériques. Les gouvernements africains privilégient de plus en plus cette approche dans le but de moderniser les systèmes fiscaux tout en relevant les défis de la mobilisation des ressources intérieures et de l’intégration des entreprises informelles dans l’économie formelle.
Dans ce contexte, le gouvernement burkinabè a lancé en avril 2018 eSINTAX, une plateforme numérique dédiée à la déclaration et au paiement des impôts. Cette initiative innovante s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation fiscale visant à améliorer la conformité, réduire l’évasion fiscale et intégrer un plus grand nombre d’entreprises dans le cadre fiscal formel, marquant ainsi une avancée majeure dans la transformation numérique de la fiscalité au Burkina Faso.
Résumé du document de travail no. 209 de l’ICTD.