Résumé de recherche 111
La taxation de l’argent mobile (AM) offre aux gouvernements africains la possibilité d’élargir leur base fiscale et d’explorer de nouvelles pistes pour générer des recettes. Depuis le 1er janvier 2022, le Cameroun a introduit une taxe de 0,2 pour cent sur les transferts et les retraits d’argent mobile.
Notre étude évalue le comportement des agents qui agissent comme intermédiaires entre les titulaires de comptes d’argent mobile et les fournisseurs de services d’argent mobile, avant et après l’introduction de cette taxe. Ces agents jouent un rôle clé dans la prestation de services d’argent mobile. Leur présence est essentielle pour parvenir à l’inclusion financière, en particulier dans les zones moins bien desservies par les banques et autres prestataires de services financiers traditionnels. Le revenu d’un agent provient en grande partie de la commission sur chaque transaction, dont ils perçoivent en moyenne 40 à 45 pour cent, les 55 à 60 pour cent restants étant partagés entre l’opérateur de réseau mobile, les banques partenaires et le gestionnaire du réseau d’agents (superagent). Compte tenu de leur importance dans l’écosystème de l’argent mobile, tout facteur qui a une incidence négative sur l’attractivité du secteur pour les agents pourrait avoir des conséquences politiques sur l’inclusion financière.